Un petit post suite à la lecture du livre de Pierre Gattaz « Les 7 piliers de la croissance« .
D’abord, pour ceux qui ne connaissent pas Pierre Gattaz, extrait de Wikipedia: Il est président du directoire de l’entreprise Radiall depuis 1994. Parallèlement à ses activités de chef d’entreprise, il occupe diverses fonctions au sein d’organisations professionnelles, d’abord sectorielles puis généralistes. Il est élu à la présidence du MEDEF le 3 juillet 2013, succédant à Laurence Parisot.
Bref, c’est plutôt quelqu’un qui sait de quoi il parle (« ah l’expérience »), et qui quand il participe à des élections, ne fait pas dans le hasard, 95% des voix le 3 juillet 2013 au MEDEF.
De manière générale d’abord, j’ai trouvé le livre d’une facilité déconcertante à lire. Et c’est un point positif. Arrivé au quatrième de couverture, je tire deux conclusions principales. La première, c’est que je suis d’accord (ou plutôt que les mots de Gattaz me parlent) avec une large majorité du contenu. La seconde, c’est que si les propositions de changements semblent évidentes sur papier, le changement, la mise en place, l’exécution … c’est là que résidera la difficulté, encore plus en France qu’ailleurs. Et là, le challenge de Pierre Gattaz à la Présidence du MEDEF sera particulièrement intéressant à suivre.
J’ai aussi trouvé cet homme très diplomate dans son approche, moins énervé qu’une Laurence Parisot par exemple. Cette diplomatie le servira grandement dans ses nouvelles tâches, à coup sûr.
Revenons sur quelques points marquants.
1. « Je ne connais aucune expérience au monde où le « projet social » aurait poussé miraculeusement l’économie. » C’est un point qui sert de base à une bonne partie du discours du livre. Si l’économie ne tourne pas, on ne pourra pas taxer de plus en plus un gâteau de plus en plus petit, pour financer le social. C’est tellement évident, qu’il est bon de le rappeler, car l’évidence semble parfois bien floue pour nos dirigeants. Il faut donc faire tourner l’économie.
2. « bien que libéral, je suis assez réservé sur cette théorie – référence à la main invisible des marchés – où seules les lois du marché dictent leur règles, sans garde-fou ». Pierre Gattaz défend un Etat visionnaire, volontariste, qui s’appuie sur les acteurs économiques et académiques. ll ne croit pas à la pure loi du marché, qui peut mener à des dérives.
3. Par contre, quand il propose de rapprocher le public du privé via un stage de 2 ans en PME pour les élèves sortant de l’ENA, je reste dubitatif. Pas sur l’idée, mais sur le fond même, sur ces écoles d’administration publique. N’est-ce pas dès le de départ qu’un décalage est créé?
Je ne vais pas aller plus loin, je dirais juste c’est une bonne lecture, d’autant que Gattaz va pouvoir travailler pour mettre en place ces idées.
Bon courage à Pierre Gattaz pour faire bouger la France!